Chez AAB, notre quotidien est d'intervenir pour protéger et traiter les structures bois contre les différents parasites. Régulièrement, nous sommes confrontés à des situations qui nous rappellent l'importance de déconstruire certaines idées reçues. Une de nos dernières visites, avant chantier de traitement des bois à Loudéac, dans les Côtes-d'Armor, en est une parfaite illustration.
Le mythe du "bois dur" invulnérable face aux vrillettes
Beaucoup pensent, à tort, que les bois considérés comme "durs" (chêne, châtaignier, etc.) sont naturellement protégés contre les attaques d'insectes xylophages comme les vrillettes. L'idée est que leur densité rendrait la tâche trop ardue pour ces petits ravageurs.
Pourtant, la réalité est souvent bien différente. Lors de notre expertise à Loudéac, nous avons été confrontés à un cas flagrant, un véritable contre-exemple en image (et sans trucage), démontrant qu'une section de bois dur était bel et bien dégradée par des vrillettes.
Comment les vrillettes s'attaquent-elles aux bois durs ?
Si les vrillettes (notamment la grosse vrillette, Xestobium rufovillosum) préfèrent les bois tendres ou semi-tendres, elles ne sont absolument pas incapables de s'attaquer aux bois durs. Plusieurs facteurs peuvent les y inciter ou les y aider :
- L'humidité : Un taux d'humidité élevé dans le bois le ramollit et le rend plus vulnérable aux attaques, même s'il s'agit d'une essence "dure".
- La présence de champignons : La vrillette est souvent associée aux champignons lignivores. Les bois déjà altérés par des champignons sont particulièrement attractifs et faciles à coloniser pour les vrillettes.
- L'âge du bois : Les bois anciens, même durs, peuvent subir des altérations naturelles qui facilitent l'infestation.
Dans le cas de Loudéac, les dégâts étaient bien visibles, prouvant que la résistance intrinsèque du bois n'avait pas suffi à endiguer l'invasion.
Pourquoi le traitement n'est pas toujours la solution ?
Face à ce constat, notre conseil a été catégorique : la dépose de l'ensemble de la section contaminée. Pourquoi une telle recommandation, plutôt qu'un simple traitement ?
Lorsque les dégâts sont trop avancés, et que l'intégrité structurelle du bois est compromise, un traitement insecticide ne suffit plus. Il peut tuer les insectes présents, mais il ne redonnera pas au bois sa solidité initiale. Tenter un traitement sur un bois trop dégradé serait un investissement inutile, car la section resterait faible et potentiellement dangereuse.
La dépose de l'élément infesté est alors la seule solution viable pour garantir la sécurité et la pérennité de la structure. Cela permet de remplacer le bois dégradé par une section saine et de s'assurer que l'infestation ne se propagera pas.
Vigilance et expertise : Les clés de la protection de vos bois
Ce cas à Loudéac est un rappel important : ne sous-estimez jamais la capacité de nuisance des insectes xylophages, quelle que soit l'essence de bois. Une inspection régulière et, en cas de doute, une expertise professionnelle sont indispensables. Seul un spécialiste pourra identifier précisément le parasite, évaluer l'étendue des dégâts, et vous conseiller la solution la plus adaptée, qu'il s'agisse d'un traitement ou d'une dépose.
N'attendez pas que les dégâts soient irréversibles ! Pour toute question ou pour un diagnostic de vos bois en Bretagne, n'hésitez pas à contacter AAB.
Pour toute demande d’information contactez l’Agence Antiparasitaire du Bâtiment,
Votre spécialiste du traitement bois en Bretagne.
Tél : 02 97 27 03 82 ou avec le formulaire de contact.