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La mérule continue de sévir mais que faire pour limiter les risques ?

Publié le 03/12/2022 à 07h30 • Mis à jour le 03/12/2022 à 08h51 / Écrit par Gwendal Kerbastard

La mérule est un champignon qui dévore le bois et notamment les charpentes des maisons. Il est particulièrement présent dans des zones humides. C'est le cauchemar de nombreux propriétaires en Bretagne. La mérule est un champignon qui peut fragiliser les structures de maisons et causer des problèmes de santé, alors que faire pour limiter sa propagation ? C'est un champignon qui est loin d'être comestible, et qui peut détruire des vies. La mérule est un champignon parasite, qui se développe en milieu humide, et qui ronge le bois de nombreux logements en France.

Des conditions de développement bien précises: Plusieurs conditions doivent être réunies pour que ce champignon se développe: un taux d'humidité élevé, du bois, une température entre 20 et 26°C ainsi qu'un manque de ventilation et de lumière.

Les conditions de développement de la mérule sont très précises. Il peut envahir un logement partout en France, même si ces conditions sont plus souvent réunies dans des "villes d'eau". Des conditions de développement souvent réunies, notamment dans le Finistère, où au moins une commune sur deux est concernée par ce phénomène. En 2018, six communes finistériennes font d'ailleurs l'objet d'un arrêté préfectoral qui oblige un "diagnostic mérule" à chaque cession immobilière. Un nombre qui est passé à 16 communes depuis 2020.

La mérule même dans des maisons neuves: Mais la mérule peut se développer partout : "Nous avons 5 agences en Bretagne et nous avons autant de travail dans chaque département", constate Johann Allanic, responsable d'agence au Centre Breton de l'Habitat.

Il constate que de plus en plus de cas de mérule sont détectés depuis quelques années : "La première explication est que le nombre de diagnostics a augmenté, ce qui fait forcément gonfler les chiffres. Mais la nouveauté, c'est que l'on détecte ce champignon dans des maisons neuves, à cause de défauts de fabrication, ce qu'on ne constatait pas il y a 15 ans par exemple."

Certaines régions sont tout de même plus propices au développement de la mérule : la Bretagne, donc, la Normandie, la région parisienne et le Nord : "Dans ces zones, l'humidité et les particularités architecturales liées au climat augmentent la probabilité que la mérule se propage", ajoute-t-il.

"On a fait un prêt de 25 ans pour une maison qu'on ne pourra pas habiter" Dans les Côtes-d'Armor, Nathalie Havard a acheté une maison à Saint-Brieuc. Quelques mois après l'acquisition, elle découvre le fameux champignon, dans son salon et dans sa cuisine. Son rêve s'écroule. "On a fait un prêt de 25 ans pour une maison dans laquelle on ne pourra jamais habiter et on est obligés de rembourser cette maison en payant notre location en plus" (Nathalie Havard, propriétaire). Nathalie Havard a acheté une maison à Saint-Brieuc mais ne peut plus y habiter à cause de la mérule qui a fragilisé l'habitation et causé des problèmes respiratoire au couple propriétaire. En plus de la fragilisation de sa maison, le couple a eu des problèmes respiratoires à la suite de l'emménagement.

150 000 € de travaux pour remettre la maison en état Selon la malheureuse propriétaire, il faudrait investir 150 000€ pour remettre sa maison en état, ce qui équivaut à son prix d'achat. Nathalie Havard estime que la mérule était présente avant même l'achat de la maison, mais aujourd'hui, aucune assurance n'indemnise les travaux nécessaires pour éradiquer le champignon, ou pour réparer les dégâts qu'il a causé.

"La meilleure option, c'est de faire un diagnostic par des professionnels dès que possible", informe Christophe Le Gal, gérant de l'AAb, Agence Antiparasitaire du bâtiment. La mérule se développe à l'intérieur de la maçonnerie, ce qui rend sa détection parfois difficile. "C'est important de chercher la source du problème, qui est souvent une fuite d'eau ou une infiltration. Mais il faut rester vigilant, cela nous est déjà arrivé de retourner dans une maison 3 semaines seulement après notre passage", remarque-t-il.

Plus de 50% de communes concernées dans le Finistère et en Côtes d'Armor Si le mal est trop enraciné, il faut alors utiliser des solutions plus efficaces en utilisant des fongicides, en dernier recours : "L'objectif, c'est de ne pas utiliser une goutte de fongicide avant d'avoir réglé le problème d'humidité". Un fléau où la prévention prime donc sur l'intervention. En Bretagne, entre 25 et 50% des communes sont concernées par ce phénomène, un pourcentage qui dépasse les 50% dans les Côtes-d'Armor et dans le Finistère.

 

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